VoLes oeuvres : que nous disent-elles ? $10.99

Les découvertes scientifiques modernes offrent des preuves aussi nombreuses que probantes que l’univers et la vie sur terre ont eu un commencement.

Qu’est-ce qui a provoqué ce commencement ?

À la lumière des témoignages disponibles, beaucoup sont arrivés à la conclusion qu’il y a forcément une Cause première. Certains, cependant, ne veulent pas aller jusqu’à évoquer cette Cause en termes de personne. Cette répugnance à parler d’un Créateur reflète l’attitude de certains scientifiques.

Albert Einstein, par exemple, était persuadé que l’univers avait eu un commencement et il disait vouloir ‘ savoir comment Dieu avait créé le monde ’. Pour autant, il ne reconnaissait pas croire en un Dieu personnel ; il penchait plutôt pour une “ religiosité [cosmique qui] ne connaît ni dogme ni Dieu conçus à l’image de l’homme ”.

Pareillement, le prix Nobel de chimie Kenichi Fukui a déclaré qu’il croyait en un grand projet universel. “ Ce grand lien, ce projet, a-t-il dit, pourrait être désigné par des mots comme ‘ Absolu ’ ou ‘ Dieu ’. ” Mais, pour sa part, il préférait parler d’une “ idiosyncrasie de la nature ”.

Saviez-vous que cette croyance en une cause impersonnelle est très présente dans la pensée religieuse orientale ?

Pour bon nombre d’Asiatiques, en effet, la nature est apparue d’elle-même. Du reste, en chinois les caractères pour le mot “ nature ” signifient littéralement “ devient par lui-même ” ou “ existant de lui-même ”.

Einstein voyait dans le bouddhisme une bonne expression de sa ‘ religiosité cosmique ’. De fait, Bouddha estimait qu’il n’était pas primordial de savoir si l’univers et les humains avaient eu ou non un Créateur. Le shintoïsme ne fournit pas non plus d’explication sur l’apparition de la nature ; il enseigne que les dieux sont les esprits des morts et qu’ils peuvent se fondre dans la nature.

Notez que cette idée n’est pas sans en rappeler certaines qui avaient déjà cours dans la Grèce antique. On dit que le philosophe Épicure (341-270 av. n. è.) croyait ‘ les dieux trop éloignés pour faire ni mal ni bien ’. Il tenait que l’homme était un produit de la nature, probablement par le moyen de la génération spontanée et de la sélection naturelle du plus adapté.

On voit là que les idées similaires qui sont défendues de nos jours n’ont rien d’original.Contemporains des épicuriens, les stoïciens élevaient la nature au rang de Dieu. Selon eux, lorsqu’un homme mourait, son énergie impersonnelle était réabsorbée dans l’océan d’énergie qu’est Dieu. Vivre en harmonie avec les lois de la nature était, à leurs yeux, le bien suprême.

N’avez-vous jamais entendu certains de nos contemporains tenir le même raisonnement ?

 

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